Ouverture de l'auberge

La nuit tombait. Un voyageur, d'apparence miséreuse, vêtements lascérés, barbes et moustaches en friches où devaient nicher légions de puces et autres cancrelats, se présenta en face d'un bâtiment à l'aspect accueillant. Lumineux, bruyant certes, mais il fut instantanément charmé par l'endroit. Et après ce long voyage, un bon bain, un repas copieux et un lit douillet lui feront office du meilleur des réconforts.

Il poussa donc la porte, passa en revue brièvement les clients, en majorité des soudards, habitués à l'endroit, puis se présenta dérechef devant l'aubergiste.

"Hé aubergiste, à boire s'il te plaît! Qu'as-tu à me proposer? J'aurai également besoin d'un repas, d'un bon bain et d'une chambre pour la nuit"

Disant celà, et surtout à cause de la luminosité ambiante, il ressemblait à n'importe quel vagabond : il ne s'était pas lavé depuis 3 semaines, date du début de son voyage et cela se voyait!

Après avoir reçu une missive de Dagba, je pris mon destrier pour arriver dans ce terrritoire inconnu.
Je cherchais la taverne afin d'aller me restaurer après ce long parcours, lorsque, j'aperçu une enseigne qui me fit sourire.
Humm, le Rat Puant, à mon humble avis connaissant l'humour de mes frères gaulois, ça ne pouvait être que là.
Je me dirigeais vers ce lieu et entrait.

- Tavernier, une pinte de ta meilleure cervoise
- Je voudrais une chambre pour la nuit et prendre un bain.

Je pris cette cervoise et l'avala d'une traite.

- Tavernier, une autre pinte et peux-tu prevenir Dagba que le seigneur LordSatya est là. Je vais prendre un bain et je reviens après, j'espère que les repas sont aussi bon que ta cervoise.

Après mettre nettoyé, je revenais dans la taverne pour me remplir la panse. Après avoir bien remplis cette panse et comme Dagba ne venait pas ce soir, je décidais d'aller dormir. On verra ça demain matin

Après le repas, la grande salle de l'auberge servait de refuge à la moitié du village durant les heures chaudes de la journée.
Malgré le soleil écrasant qui règnait sur le ciel, ici, l'ombre et la fraicheur se tenaient toujours prêtes à acceuillir le visiteur de passage.
La fumée des torches alourdissait déjà l'air, ainsi que l'entêtant parfum de bière.

Dans cette ambiance détendue et calme, parcourue de rires et de ronflements siesteux, une trentaine de personnes devisait tranquillement, tout en sirotant un dernier pour la route, avant de retourner aux champs, aux mines, aux carrières ou à la forêt.

Soudain, un gamin surgit par la porte, ammenant avec lui l'éclat cru du jour. Avant que l'on ne puisse lui reprocher sont entrée fracassante, le gône s'écria :

- barrez vous, v'la le Dagba qui déboulle !!!

Aussitôt, les choppines se vidèrent, les dormeurs s'éveillèrent et les débats furent ajournés.
Le flot des consomateurs se précipita vers la porte, mais déjà une silouhette grande et mince s'encadrait dans celle-ci...

Dans un silence sépulcrale, le Dagba entra.

- Et bien, mes amis, mes frères, vous trouvez une belle excuse en cette canicule pour tirer au flancs !
Nos palissades ne vont pas se monter seules !
Craignez le courroux des dieux et retournez au travail !

La tête basse, tous sortirent de la taverne sans demander leur reste.

Le Dagba avança dans la salle désertée, puis, s'adressant au tavernier, il demanda :

- Lord Satya est-il ici ? Un novice m'a anonncé qu'il résidait chez toi...

- Non, ô druide, il est sorti pour l'instant.

- Dès son retour, annonce lui que je repasserai dans la soirée pour discuter avec lui. D'autres chefs de villages risquent également de venir ce soir, car ils sont tous conviés à rencontrer Lord Satya. Veille à ce que l'on nous réserve un coin tranquille et propre.

Bon voyage...

Le Dagba s'apprêtait à partir quand il avisa un pichet abandonné sur le comptoir. Vérifiant une nouvelle fois qu'il n'y avait personne d'autre dans l'auberge, il se versa une généreuse chope qu'il vida d'un trait.

- Bon... Et que la cervoise soit fraiche ce soir !

Après avoir fait un petit tour dans ces contrés inconnues, je me décidais à retourner dans la taverne du Rat Puant.
Cette chaleur était étouffante et j'avais bien besoin d'une bonne cervoise.
Je remarquais que les gens étaient beaucoup plus actifs que ce matin.
J'interpellais un serf qui passait à côté de moi.

- Hé toi !

celui-ci se retournai tout tremblant vers moi

- Qui..., moi
- Oui, toi. Que se passe t-il ici ? Je vous trouve bien plus actifs.
- Euh..., Dargba est là, il ..., il est rentré alors vous comprenez ....
- Ca va laisse tomber, j'ai compris.

Je regardait ce serf retourné au travail et je me demandais si les miens n'en profitait pas de mon absence. Humm, je verrais ça au retour.
Bon, au moins une bonne nouvelle, ce seigneur était donc là. J'allait directement à la taverne.
A peine mis le pied dans cette taverne que le Tavernier s'empressa de venir vers moi.

- Seigneur ?
- Oui
- Dargba me fait vous dire qu'il repassera ce soir et qu'il vous a réserver sa meilleure table, veuillez me suivre.

Je suivi le tavernier qui me plaça dans un coin bien tranquille et au frais. Celui ci commencait a retourner vers son comptoir quand je l'interpella.

- Tavernier, Apporte moi une cervoise bien fraîche
- Tout de suite seigneur.

Au bout d'un certain temps, j'interpellai le tavernier.

- Tavernier, Es-tu sur de ne pas t'être trompé. Je n'ai toujours pas vu Dargba
- Non, seigneur, c'est le message qu'il m'a laissé
- Tu lui diras que je suis parti car je ne peux rester loin de mes terres aussi longtemps et qu'il m'envoie une missive quand il aura le temps de discuté.

Je quittai la taverne et repris mon fidèle destrier pour retourner dans mes terres.